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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:45
J'ai présenté ce mercredi 7 mai, devant la Commission des affaires européennes, dans le cadre d'un rapport d'information dont je suis chargé, une première communication sur l'Euro que vous pourrez parcourir ci-après.

Un bilan de l'Euro 15 ans après sa création
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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 10:28

L’abstention des 41 députés socialistes sur le programme de stabilité est, parfois, présentée complaisamment comme le signe du « réveil du Parlement ». Les 41 députés, qui n’en demandaient pas tant, se trouvent ainsi parés des vertus de la démocratie, comme si, étant membres de la majorité, s’opposer au gouvernement était, en soi, un acte héroïque méritant tous les éloges. Cette conception appelle deux remarques ;

Un certain nombre de députés socialistes n’ont pas voté le programme du gouvernement parce qu’ils y étaient opposés, mais d’autres l’ont voté parce qu’ils l’approuvaient ! Il n’y a pas de raison de dévaloriser le vote des uns par rapport à celui des autres. Le fait de ne pas voter comme le gouvernement ne donne pas une qualité démocratique « supérieure » à ce vote. Ayant voté le programme du gouvernement, je ne serai pas moins vigilant que d’autres sur son application! Je considère que ce programme doit être mis en œuvre et que son affaiblissement retarderait le retour à la croissance de notre pays. La vigilance sera, donc, réciproque !

Quelques soient les régimes, présidentiels ou parlementaires, le gouvernement doit recueillir une majorité. Et lorsque ce n’est pas possible il y a blocage, y compris aux Etats Unis. Avant d’être un problème institutionnel la question de la majorité est un problème politique. En France, cette question est réglée par l’existence d’une majorité qui se forme au moment du vote de confiance et qui est appelée à soutenir le gouvernement en toutes circonstances. Certains estiment que ce modèle doit évoluer et que le soutien du groupe majoritaire ne doit plus être inconditionnel. Si tel est le cas, alors il faut accepter l’existence de majorités d’idées qui se forment au cas par cas, suivant les textes. Mais dans cette hypothèse, il ne sera plus possible de faire le procès « du renversement d’alliance », puisque celui-ci résulterait d’une conception assumée du fonctionnement de nos institutions. On ne peut pas, dans le même temps, refuser la majorité au gouvernement et l’empêcher d’aller la chercher ailleurs ! Est-ce que les députés « abstentionnistes » sont prêts à endosser les conséquences de ce « réveil du Parlement », c’est-à-dire l’existence de majorités à la carte ?

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 18:36

L'assemblée nationale vient d'adopter le programme de stabilité. En réaction aux résultats du vote, voici le communiqué de presse de notre pôle des réformistes du PS :

COMMUNIQUE de PRESSE

"L’adoption du programme de stabilité par l’Assemblée nationale est une très bonne nouvelle pour la France. Elle conforte une stratégie économique et politique qui, compte tenu des contraintes, est la seule permettant le redressement du pays. De ce vote, trois leçons peuvent être tirées.

  1. Il faut se réjouir que la grande majorité du groupe socialiste ait fait le choix de privilégier l’intérêt général et d’assumer la responsabilité du pouvoir. La solidarité entre le groupe majoritaire et le gouvernement est un impératif. C’est pourquoi nous ne pouvons que déplorer l’absence de responsabilité de ceux qui ont pris le risque d’affaiblir le gouvernement et la majorité. Le dialogue, nécessaire, et qui doit se poursuivre entre la majorité et le gouvernement ne saurait justifier un tel manquement au principe de solidarité. Pour nos concitoyens, la majorité et le gouvernement forment un bloc soudé dans la réussite, comme dans l’échec.
  2. Il faut saluer les députés de tous les horizons de l’Assemblée nationale qui, en votant pour ou en s’abstenant, ont soutenu le programme du gouvernement. Sans renier en rien ses convictions, il est possible de se retrouver sur des orientations et des réformes indispensables au redressement du pays. Face aux difficultés, c’est ce qu’attendent de très nombreux Français.
  3. Il convient maintenant d’accompagner ce plan et d’en assurer la réussite. Pour cela, il faudra poursuivre la réflexion en profondeur sur la dépense publique, sur notre modèle social et son financement et sur l’organisation du marché du travail en association avec les partenaires sociaux. Trop longtemps différées, ces réflexions s’engagent avec la mise en œuvre du Pacte de responsabilité. La réussite du redressement du pays, la reprise de l’économie et le retour durable de la croissance sont à cette condition."

Christophe CARESCHE, Député de Paris

Jean-David CIOT, Député des Bouches du Rhône

Sophie ERRANTE, Députée de Loire Atlantique

Marc GOUA, Député de Maine et Loire

David HABIB, Député des Pyrénées Atlantiques

Pierre-Yves LE BORGN’, Député des français de l’étranger (Allemagne, Europe centrale et orientale)

Marie RECALDE, Députée de la Gironde

Gilles SAVARY, Député de la Gironde

Odile SAUGUES, Députée du Puy de Dôme

Pascal TERRASSE, Député de l’Ardèche

Patrick VIGNAL, Député de l’Hérault

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 06:37
Un moment de vérité

Tribune publiée dans Le Monde.fr / 25.04.2014 - Par Christophe Caresche

Le vote du programme de stabilité intégrant le plan d'économies présenté par le gouvernement sera pour la majorité un moment de vérité. Une partie de la gauche vit l'annonce de ces mesures comme un renoncement, alors qu'elles constituent une réponse pertinente aux défis qui assaillent la France. Pour ne pas avoir suffisamment intégré les changements profonds liés à la mondialisation de l'économie lorsqu'elle était dans l'opposition, la gauche au pouvoir se retrouve confrontée à un choix qui engage les trois prochaines années.

Ce choix concerne tout d'abord l'Europe. L'Union européenne et la France connaissent une crise de légitimité croisée. Les maux sont réciproques. L'Europe souffre d'une France qui a trop longtemps retardé un nécessaire processus de réformes. La France souffre d'une Europe trop longtemps orientée vers des politiques non coopératives et néolibérales. Dans ce contexte, la réorientation de l'Europe va de pair avec la volonté de réformer la France. Opposer les deux objectifs dans une « confrontation » ou « un bras de fer » ne peut que déboucher sur la désillusion et l'isolement de la France.

C'est particulièrement vrai du respect de l'objectif de retour au 3% de déficit public inscrit dans le pacte de stabilité, que la France a accepté et qu'elle doit respecter. Aucun de nos partenaires européens ne peut comprendre la remise en cause de nos engagements dans ce domaine comme une volonté de réorienter l'Europe, mais ils l'interpréteront comme la tentation de nous soustraire, une fois de plus, à nos obligations ! Depuis 2004, la France n'a cessé de remettre à plus tard le respect du pacte de stabilité. Disons clairement que dans ce domaine notre pays a épuisé son crédit, y compris auprès des pays du Sud qui ont procédé à une contraction budgétaire brutale sans bénéficier des conditions d'emprunt très avantageuses de la France.

Impérieuse nécessité
Au demeurant, l'assainissement de ses finances publiques n'est pas une option pour la France. C'est une impérieuse nécessité si elle veut continuer à emprunter aux conditions actuelles. Avec une dette s'approchant dangereusement des 100% du PIB et détenue en grande partie par des investisseurs étrangers, la France n'a pas les moyens d'assumer un brusque retournement de la confiance. Il convient, en revanche, d'être exigeant sur les conditions nécessaires au retour de la croissance en Europe. Une politique monétaire plus accommodante doit être engagée pour prévenir le risque de déflation. Les pays qui disposent de forts excédents commerciaux, comme l'Allemagne, doivent participer activement au soutien de la demande en Europe en favorisant le pouvoir d'achat et l'investissement public chez eux.

Le choix que devront faire les parlementaires concerne également la stratégie économique de retour à la croissance. C'est à tort que certains réduisent le plan présenté par le gouvernement à de l'austérité. Il ne s'agit pas de combler mécaniquement les déficits par un simple transfert des économies réalisées sur la dépense publique. Ce plan a pour objectif d'accompagner et d'amplifier le retour à la croissance en France, qui seul permettra de rétablir durablement la situation des finances publiques. Pour cela, il affecte une partie des marges de manœuvre budgétaires dégagées par la diminution de la dépense publique principalement aux entreprises, pour restaurer leurs marges et leur compétitivité.

Cette politique dite « de l'offre » est contestée. Elle est pourtant pertinente dans une économie ouverte où une relance par la demande se traduirait par une hausse immédiate des importations et ferait long feu. C'est en dopant l'investissement que l'économie française pourra retrouver le chemin d'une croissance durable.

Choix nouveau
Beaucoup de français sont prêts à approuver cette orientation, même si elle se traduit par certains efforts les concernant. Ils ont compris que le monde avait changé et que ce qui était vrai hier ne l'est plus aujourd'hui.


Le plan présenté par le gouvernement représente enfin un choix nouveau en matière budgétaire. Il repose entièrement sur la réduction de la dépense publique et non plus sur la hausse des impôts qui était traditionnellement le moyen utilisé pour combler les déficits. Ce changement est, certes, dicté par le niveau très élevé des prélèvements obligatoires dans notre pays, mais il est aussi un choix structurel puisque l'intention est de baisser, le plus rapidement possible, les impôts des ménages comme des entreprises.

L'expérience tirée de certains pays comme la Suède montre que la réduction des dépenses publiques liée à des baisses d'impôts a un effet bénéfique sur l'activité et la croissance. Elle permet en outre de redonner confiance aux entreprises comme aux ménages qui ne cessent d'anticiper d'éventuelles hausses d'impôts pour faire face à l'augmentation des dépenses de l'Etat. Mais il est vrai que la réduction des dépenses publiques ne saurait se limiter au « rabotage » de certaines prestations sociales, et doit s'accompagner d'une véritable réflexion sur les missions de l'Etat et sur l'évolution de notre modèle social qui pourrait être plus performant et moins couteux.

Le plan du gouvernement représente incontestablement un changement d'approche. Il confirme et amplifie le cap fixé par le président de la République, après la publication du rapport Gallois. Sa réussite reposera beaucoup sur le retour de la confiance et, donc, sur la capacité de la majorité à l'assumer et à le porter devant les français. Telle est sa responsabilité.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 08:26

J'ai été interrogé par France 3 Ile de France sur la nomination de Jean-Christophe Cambadélis premier secrétaire du Parti socialiste le 15 avril 2014. Retrouvez mon propos à partir de 55 secondes.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 07:21

Invité à Politique matin lundi 14 avril pour le débat, j'ai eu l'occasion de revenir sur les mesures annoncées par le Premier ministre lors de son discours de politique générale à l'Assemblée, notamment sur les priorités économiques du gouvernement, la réforme des rythmes éducatifs et les dépenses publiques. Débat avec Philippe Juvin, député UMP européen à partir de 17 minutes.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 09:09

Invité sur BFMTV pour réagir au sujet du remplacement d'Harlem Désir par Jean-Christophe Cambadélis à la tête du Parti socialiste, j'ai à cette occasion pu relayer le souhait de beaucoup de militants de voir une cohérence entre le gouvernement, le Président de la République et le Parti.

 

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 21:55

Invité sur BFM Soir mercredi 9 avril dernier pour un retour sur la nomination des quatorze secrétaires d'État de l'Élysée qui complètent le gouvernement de Manuel Valls, avec Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 09:35
La politique monétaire, grande oubliée des débats français

Atlantico publie ce lundi 7 avril une interview croisée à laquelle j'ai participée, avec Nicolas Goetzmann, journaliste économique et Matthieu Mucherie, éconimiste de marché sur le sujet de la politique monétaire, grande oubliée des débats francais. L'occasion de donner quelques arguments à Manuel Valls qu'il pourrait utilement lire avant de mettre la touche finale à son discours de politique générale.

Le Premier ministre tiendra son discours de politique générale mardi. L'occasion peut-être d'aborder la politique monétaire... Véritable levier de croissance apprécié par le pragmatisme anglo-saxon, la "manipulation" de la monnaie reste taboue en France.

Atlantico : Manuel Valls doit tenir son discours de politique générale mardi. Parmi les thèmes laissés de côté par les gouvernants de tous bords, on compte la politique monétaire. Avant tout, qu'est-ce qu'une politique monétaire, comment fonctionne-t-elle et quelle est, in fine, son utilité ?

Nicolas Goetzmann : Une politique économique repose sur deux jambes ; une jambe budgétaire et une jambe monétaire. Ces deux jambes sont liées et interdépendantes, mais ont des fonctions différentes. Pour schématiser, on peut considérer que le monétaire est en charge de la conjoncture économique et le budgétaire de la structure.

D’un côté la politique monétaire a le contrôle de ce que l’on appelle la « demande », c’est-à-dire de la somme de la croissance et de l’inflation. Ainsi, une banque centrale qui a la charge de la politique monétaire a la possibilité d’impulser la demande qu’elle souhaite dans l’économie, en agissant par la voie de l’offre de monnaie. De l’autre côté le pouvoir budgétaire va agir sur la structure de l’économie, ce qui aura pour effet de transformer la « demande » soit en croissance soit en inflation.

Pour prendre un exemple, si la banque centrale décide d’augmenter l’offre de monnaie, cela va agir sur la demande. Si la politique budgétaire n’est pas efficiente, ce surplus de demande va surtout produire de l’inflation et peu de croissance, ou même, comme cela a été le cas dans les années 1970, de l’inflation uniquement et pas de croissance du tout. C’est notamment le cas lorsque la banque centrale décide d’aller toujours plus loin alors que le plein emploi est atteint, l’économie marche en surrégime et l’inflation progresse rapidement.

C’est la situation inverse qui s’applique actuellement, avec une très faible demande et un chômage très élevé, ce qui montre que nous sommes très loin de tout risque inflationniste et qu’il existe une très large marge de manœuvre pour une banque centrale pour impulser de la « demande ». Il est tout à fait curieux de considérer que la France serait vouée à la stagnation, car si une banque centrale appliquait la demande « supportable » pour le pays, la France serait en capacité de supporter des taux de croissance de 3%, et qui ne provoqueraient pas d’inflation supérieure à 2%. 

Christophe Caresche : La politique monétaire est dominée depuis des années par une doctrine monétariste qui prône l'abandon des politiques monétaires jugées inutiles et contre-productives pour la croissance économique. Selon cette conception le seul rôle de la banque centrale est de maîtriser l'inflation par une politique de taux d'intérêt. La politique monétaire doit donc être "neutre", cette neutralité étant garantie par une banque centrale mise à l'abri de toute interférence politique. Cette conception a prévalu lors de la création de l'euro et de la BCE pour des raisons idéologiques mais aussi politiques. L'Allemagne n'a accepté de renoncer au mark qu'en échange d'une réelle indépendance de la banque centrale européenne dotée d'un mandat très restrictif. Le souvenir de l'hyper-inflation d'avant-guerre mais aussi le fait que la population allemande vieillissante est très attentive à ce que l'inflation ne détruise pas son épargne expliquent cette position.

Mathieu Mucherie : Conduire une politique monétaire, c’est piloter la chose la plus importante et la plus potentiellement dangereuse dans une économie, la monnaie. Avant de parler des instruments (taux d’intérêt, taux de changes…), il faut savoir deux choses :

a/ Quels sont les objectifs ;

b/ Qui crée de la monnaie de nos jours.

Ces deux points sont systématiquement écartés des débats, d’où leur caractère nébuleux. Les objectifs, c’est la stabilité des prix (entendue comme une inflation faible mais non nulle, compatible avec les réalités de l’illusion nominale et avec les dangers de la déflation) et, sous réserve que cette stabilité soit assurée, une action contra-cyclique en faveur de la croissance (c’est la lettre même du Traité européen). Ne pas remplir ces objectifs plusieurs années de suite est une faute lourde pour un banquier central, fut-il indépendant et fut-il dans une situation compliquée en zone euro : car cela équivaut à se moquer du mandat, donc c’est se moquer des gens et de leurs représentants. Mais, me direz vous, les banquiers centraux ne sont pas seuls responsables : dans le système actuel, les banques commerciales créent 90% de la monnaie, donc si elles ne distribuent plus les crédits, il est logique que l’inflation soit au point mort et la croissance absente. Ce qui me conduit au 2e point. Oui, les banques détruisent de la monnaie quand elles réduisent leur bilan. Mais raison de plus pour que la banque centrale agisse. C’est ce que la FED et toutes les banques centrales de la planète (à l’exception de la BCE) ont fait, à travers des achats massifs d’actifs et divers techniques bien documentées. Mais ce que la Suisse ou la Chine ou la Suède ou l’Angleterre peuvent faire pour stabiliser leur activité et ne pas trop tomber en déflation, il n’en est pas question dans une zone euro dominée par l’Allemagne.

Lire la suite de l'interview

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 08:43

Tribune parue dans Libération - édition du 2 avril 2014

Au-delà de son contenu, le «pacte de responsabilité» intéresse par sa méthode. Il s’agit de mettre en «responsabilité» des acteurs, de les mobiliser à travers une démarche de concertation et de «donnant-donnant». L’Etat fixe un cadre dans lequel chacun est invité à coopérer et à prendre des engagements. Cette méthode pourrait être utilement dupliquée dans un certain nombre de domaines et en particulier dans celui du logement.

La France connaît une grave crise du logement et, plus précisément, de la construction de logements dont elle n’arrive pas à sortir, malgré les moyens considérables qu’elle y consacre. On peine à comprendre pourquoi un pays qui dispose de toutes les ressources et des savoir-faire nécessaires se retrouve dans une situation de déficit chronique en matière de construction. La réponse est probablement à rechercher dans la multiplicité des intervenants et dans le manque de pilotage de la politique du logement qui en résulte, au niveau national comme au niveau local. L’Etat finance, mais ne sait pas toujours quoi et où. Les maires autorisent, mais à leur rythme et selon leur bon vouloir. Les opérateurs construisent, mais pas toujours en fonction des besoins et au bon endroit. C’est un système totalement «déresponsabilisant» qui s’est peu à peu mis en place. Chacun s’est installé dans une sorte d’économie de la pénurie à la recherche de son intérêt immédiat.

S’il est un domaine dans lequel l’appel à la responsabilité aurait du sens, c’est bien celui du logement. Les expériences d’organisation territoriale dans lesquelles les communes sont amenées à coopérer et les opérateurs à se structurer montrent qu’il est possible de sortir de cette spirale négative. C’est le cas à Rennes où, depuis de nombreuses années, est conduite une politique du logement qui permet de satisfaire tous les besoins de l’agglomération. Une impulsion similaire devrait être donnée au niveau national en lançant un pacte de responsabilité pour le logement. L’Etat en a les moyens en conditionnant ses aides, au logement comme aux collectivités, et en assujettissant son pouvoir réglementaire à des engagements précis.

Aux élus des zones tendues, il pourrait être demandé de construire plus et de modérer le coût des terrains en échange des dotations de l’Etat. Aux opérateurs sociaux, il pourrait être demandé de se regrouper et de fusionner afin d’accroître leurs capacités en échange du soutien qu’apporte l’Etat au logement social. Aux constructeurs, il pourrait être demandé de répercuter la baisse des coûts de construction, liée à la simplification réglementaire, tandis que les investisseurs pourraient être incités à se réorienter vers le logement.

Et pourquoi ne pas aller jusqu’à fixer des objectifs précis de construction de logements selon les territoires, dont tous les acteurs seraient redevables ? La crise du logement a atteint une telle intensité que beaucoup sont disponibles pour une telle démarche.

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Vous trouverez sur ce blog des infos sur mon travail parlementaire, des commentaires sur l'actualité politique et quelques détails sur mes actions menées dans le 18e.

Depuis 2008, je me consacre uniquement au travail parlementaire puisque je m’applique le principe du mandat unique.

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Sur RDV, vendredi matin

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Agenda - ma semaine

Cette semaine l’Assemblée se prononcera par scrutin public sur le projet de loi relatif à la santé et poursuivra les débats avec l’étude du projet de loi de finance rectificative pour 2015.

Quant à la commission des affaires européennes, elle auditionnera ce mardi 1er décembre à 17h, M. Dimitris Avramopoulos, commissaire européen chargé de la Migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, conjointe avec la commission des Affaires étrangères et la commission des Lois puis poursuivra son travail avec l’examen de propositions de résolution européenne sur le programme européen de sécurité présentée par Mme Marietta Karamanli et M. Charles de La Verpillière et examinera différents textes soumis à l’Assemblée nationale en application de l’article 88-4 de la Constitution.

Et la commission des finances auditionnera mercredi 2 décembre à 9h30, M. Didier MIGAUD, Premier président de la Cour des comptes, sur le rapport public thématique relatif au programme d’investissement d’avenir

Vendredi prochain, je serai dans le 18e à ma permanence et j’assisterai à l’inauguration des illuminations de noël lancées à l’initiative des commerçants de la place de Tertre (à 19h).

Connaissez-vous Francis Hollande ?

Mon clip de campagne, la CreschExperience a fait le buzz. Tous les grands médias en on parlé, le Monde, Libération, le Parisien, France Info, LCI, Dixhuitinfo.com, Skyrock, la chaine Parlementaire, Europe 1 (le lab), France Soir... Il a été visionné plus de 23000 fois sur You tube. Bref, un succès. Laissez vous guider vous-aussi par la CareschExpeirence....