La perte de la note « triple A » de la France est le symbole de l’échec de Nicolas Sarkozy. Non seulement parce qu’il avait fait de sa conservation un objectif de son quinquennat, mais surtout parce qu’il est directement responsable de cette rétrogradation. C’est, en effet, la politique d’allégements fiscaux, au profit des plus fortunés, qui explique, en grande partie, la dégradation des finances publiques de la France. L’Etat percevant moins de recettes, l’endettement s’est creusé au-delà du raisonnable. Cette politique a été menée avec obstination et aveuglément, le Président de la République ignorant les mises en gardes de l’opposition, mais aussi, celles émanant de son propre camp. On se souvient que dès 2008, François Fillon avait parlé d’un Etat en faillite. On se remémore, également, les réserves de Gilles Carrez, rapporteur général du budget, ou de Pierre Méhaignerie, tous deux membres de l’UMP, qui emboitant le pas des socialistes Didier Migaud et Jérome Cahuzac, n’ont cessé d’alerter sur les dangers du bouclier fiscal. Ce bouclier aura, en définitive, précipité la chute de la France pour satisfaire l’intérêt de quelques uns !
Face à ce désastre, que la majorité tente maladroitement de relativiser, c’est à une œuvre de redressement que la France est appelée. Redressement de nos finances publiques, tout d’abord. Notre pays doit impérativement retrouver un niveau de déficit et d’endettement qui lui permet d’échapper à l’emprise des marchés, afin qu’il puisse emprunter à des taux satisfaisants. Il y va de notre capacité à relancer l’activité économique, mais aussi de notre souveraineté. C’est l’enjeu de la réforme fiscale que propose François Hollande. Celle-ci doit à la fois restaurer la justice entre les contribuables et augmenter les recettes de l’Etat.
Redressement de notre économie, ensuite, par la recherche d’une croissance non seulement plus forte, mais surtout plus durable. Il est, certes, illusoire, et peut-être d’ailleurs pas souhaitable, de penser retrouver des taux de croissance aussi élevés que dans les années 70, mais nous devons donner à l’économie française une perspective de croissance continue, même si elle est modérée. Le plus préoccupant dans la situation de notre pays est, sans doute, le niveau de son déficit extérieur qui n’a cessé de se creuser ces dernières années. La France importe beaucoup plus qu’elle n’exporte. Cette situation n’est pas soutenable et doit être corrigée, par la relance d’une politique industrielle, la valorisation de nos atouts, la limitation de notre consommation énergétique.
Une nouvelle fois, la Gauche et le Parti socialiste sont confrontés aux conséquences désastreuses de la politique menée par la droite. Mais c’est notre honneur d’avoir toujours su relever les défis que la situation de notre pays commandait !