Europe Ecologie est "légitime" à revendiquer "la première place" sur une liste commune avec le Parti socialiste en Languedoc-Roussillon au premier tour des régionales de mars, estime le député socialiste de Paris Christophe Caresche un entretien au "Parisien"/"Aujourd'hui en France" daté de vendredi.
"Les Verts ont acquis une légitimité contre (le président sortant Georges) Frêche qui les autorise à revendiquer la première place", affirme-t-il, réagissant à l'échec mercredi des négociations entre la maire PS de Montpellier Hélène Mandroux, investie par son parti pour contrer Georges Frêche, et la tête de liste Europe Ecologie Jean-Louis Roumégas.
M. Caresche qualifie cette situation de blocage de "catastrophique" et avertit que la désunion de la gauche offre à George Frêche "la quasi certitude de la victoire". Selon lui, un accord avec les écologistes est "vital" pour battre le président de région exclu du PS en 2007. "Il n'y a (...) pas vraiment le choix".
A défaut d'accord avec Europe Ecologie, la maire de Montpellier devra trouver 77 candidats dans les cinq départements de sa région, d'ici le 15 février, date limite de dépôt des listes pour le premier tour le 14 mars.
"Cette affaire crispe nos relations avec Europe Ecologie", déplore le député, inquiet quant aux éventuels accords que le PS aurait à passer avec Europe Ecologie entre les deux tours de scrutin. "Des candidats socialistes envisagent dans certaines régions de ne pas conclure d'accord au second tour", affirme-t-il, ajoutant que les contentieux locaux se multiplient.
Europe Ecologie avait proposé à Mme Mandroux la tête de liste départementale dans l'Hérault, mais refusait de lui céder la place de N°1 dans la région, réclamée par le PS.
Georges Frêche, qui se présente à la tête d'une liste étiquetée "divers gauche", bénéficie d'un large soutien de la part
de toutes les fédérations socialistes locales du Languedoc-Roussillon mais les socialistes inscrits sur sa liste sont menacés d'exclusion du parti. Pour Christophe Caresche, c'est logique: "le PS
a décidé de reconstruire une alternative de gauche dans cette région. Il n'y a donc pas vraiment le choix". AP
Paru sur le site du nouvelobs.com