J'ai eu le privilège - si,si, c'en est un!- d'assister hier soir, en compagnie de deux collègues parlementaires, Lionel Tardy et Sébastien Huyghe, à une présentation du projet Natal. C'est le nom de code du nouveau jeu vidéo de Microsoft. Moi, qui ne suis pas coutumier de ce type de divertissement, j'ai été littéralement bluffé. Cette nouveauté va révolutionner l'univers des jeux vidéo et devrait déboucher sur de nombreuses applications.
De quoi s'agit-il ? D'une plate-forme vidéo permettant de jouer sans aucune manette. Pratiquement, je me suis retrouvé devant un écran à gesticuler comme un damné pour essayer de renvoyer une balle contre un mur virtuel, bien entendu !
En réalité, une caméra vous filme et transmet vos mouvements à une figurine qui les reproduit de manière instantanée. Vous êtes « dans » le jeu sans aucun truchement.
Ce qui est déconcertant c'est la facilité d'utilisation. Il suffit de se placer face à l'écran et de commencer à jouer, sans autres formes de manipulation.
Je me suis bien amusé.
Mais en repartant je pensais à toutes les applications possibles à partir d'un tel système. Il est certain que l'homme pourra bientôt commander de nombreux appareils par la voix ou par la gestuelle. Cela ouvre des perspectives innombrables dans tous les domaines. L'accès aux systèmes de communication sera ouvert à tous.
Plus généralement, je m'interrogeais sur l'impact des innovations qui marqueront les années à venir. Même à court terme (moins de dix ans), nous ne connaissons pas le paysage scientifique et technique qui sera le nôtre. Des problèmes que nous considérons comme insolubles aujourd'hui trouveront peut-être des solutions techniques auxquelles nous n'avions pas pensé.
Difficile d'anticiper, tant le rythme de l'innovation est rapide. Etant plutôt d'un naturel sceptique sur la capacité de la science et de la technique à apporter des réponses, notamment aux questions écologiques, je dois bien reconnaître que cette petite démonstration m'a fait douter.