J'ai répondu à quelques questions à Challenges.fr à propos du projet de loi de ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la Gouvernance (TSCG) qui doit sera discuté au Parlement à partir d'aujourd'hui, mardi 2 octobre et dont je suis le rapporteur pour le groupe socialiste. A cette occasion, je reviens là sur les néogociations et discussions qui ont eu lieu ces dernières semaines et qui ont remis l'Europe en mouvement. Le traité européen va permettre de concilier solidarité, notamment avec la mise en place du MES, croissance et discipline....
C'est pourquoi je soutiens sa ratification, comme la majorité du groupe socialiste.
Par Sabine SYFUSS-ARNAUD
Selon vous, une Europe cohérente et forte commence à émerger. Pour quelles raisons ? Les pièces du puzzle se mettent en place. Elles ont été longtemps éclatées, mais ça commence à prendre forme, même si cela reste difficile à expliquer à l’opinion publique. Pour l’instant ce que les peuples européens voient, c’est la crise. Et pourtant, l’Europe est en train de bâtir une réponse globale à la crise, qui permettra d’asseoir sa crédibilité. Il y a eu l’intervention remarquable de la BCE, puis le soutien de Mme Merkel à cette intervention, qui a permis de lever le doute sur l’Allemagne. Ce qui s’est passé au cours des dernières semaines est assez miraculeux. Le Traité européen va permettre de concilier solidarité –notamment avec la mise en place du MES–, croissance et discipline, et c’est pourquoi je soutiens sa ratification, comme la majorité du groupe socialiste.
Certains traînent des pieds dans votre camp, notamment sur la discipline, que leur répondez vous ? La discipline est le ciment de la confiance. Certains ne veulent pas l’entendre, y compris au PS. Mais ils se basent sur des analyses qui me paraissent légères et désinvoltes, voire profondément erronées. Il y a sans doute chez eux une forme de sincérité, mais ils n’ont pas conscience des enjeux. Prenez par exemple les Verts qui ont déclaré que l’Europe des petits pas, c’était fini. Or, s’il n’y a plus cet esprit de compromis, des avancées successives, il n’y a plus d’Europe. Etre contre l’Europe aujourd’hui est très facile. Mais l’Europe n’est pas le problème, mais la solution ! .../....